Quel est l’impact carbone des voitures électriques par rapport aux voitures thermiques ?
Pour commencer, qu’est-ce que le Co2 ou dioxyde de carbone ?
Également appelé gaz carbonique, c’est un gaz incolore, inerte et non-toxique. Le Co2 est produit naturellement par les éruptions volcaniques, notre respiration, celle des animaux et des plantes, les incendies de forêt et la décomposition de la matière organique morte.
Cependant, depuis les années 1990, 70% à 90% des émissions de Co2 proviennent de la combustion des carburants d’origine fossile.
Le Co2 a une durée de vie de 100 ans dans l’atmosphère. Sous l’action de l’homme, le taux de Co2 présent dans l’atmosphère augmente régulièrement depuis des millions d’années, mais une hausse brutale de 30% a été observée au cours des deux derniers siècles.
Comme vous avez pu le lire au début de l’article, le Co2 est non-toxique mais, une trop forte concentration peut avoir des effets néfastes :
sur notre santé :
- Insuffisance respiratoire
- Crises d’asthme
- Réduction de la proportion d’oxygène, ce qui augmente le risque d’anxiété et impacte les facultés cognitives (concentration, mémoire, s’orienter etc…)
et sur notre environnement :
- Réchauffement climatique dû à l’effet de serre (incendies, fonte des glaces)
- Perturbation de notre écosystème (sécheresse, inondations)
Et la voiture dans tout ça ?
L’impact carbone des transports représente environ 30% des émissions de Co2 en Europe.
Parmi ces émissions, 72% sont causés par le transport routier. En plus d’augmenter la proportion de Co2, les voitures thermiques génèrent de la pollution due aux particules fines (freins) qui entrent facilement dans nos poumons et dans notre sang.
Elles rejettent d’autres polluants via le pot d’échappement tel que le dioxyde d’azote (Nox) entraînant des conséquences lourdes sur notre organisme. L’organisation mondiale de la santé estime que 7 millions de personnes décèdent chaque année dans le monde de la pollution, et que le secteur du transport est responsable d’environ 42 000 décès par an en France. (Rapport IIASA 2005 Baseline scenarios fort the clean air of Europe)
La voiture électrique permet de limiter l’émission de particules fines dues au freinage régénératif et n’émet pas de dioxyde d’azote.
Qu’en est-il de l’impact carbone d’un véhicule électrique comparé à celui d’un véhicule thermique sur l’ensemble de vie (150 000km) ?
Comme expliqué à la question : est-ce que les batteries des voitures polluent ?, l’étude révèle qu’une voiture thermique coûte 1/5e de CO2 à la production et 4/5e à l’utilisation. Une voiture électrique, c’est l’inverse, 4/5e à la production et 1/5e à l’utilisation.
Mais qu’est-ce que ça donne réellement en chiffres ? Faisons le calcul.
Voici une illustration de l’ADEME qui compare l’émission de CO2 entre voiture électrique et une voiture thermique, de la fabrication de la batterie, l’extraction des matières premières, jusqu’à l’utilisation pour 150 000km parcourus.
Le résultat est probant, une voiture électrique émet 2,4 fois moins de Co2 sur son cycle de vie par rapport à une voiture thermique.
Mais ce n’est pas tout, et très peu de personnes en parlent, au-delà des émissions de Co2, il y a la question suivante : que se passe-t-il à la fin de vie des véhicules ?
- La voiture électrique est en faveur de l’économie circulaire, car une fois la batterie produite, à la fin de sa vie, elle peut être reconditionnée pour une seconde vie comme système de stockage stationnaire ou alors recyclée jusqu’à 90% et être remise sur le marché pour un nouveau véhicule.
- Pour les véhicules thermiques, les 25 000L d’essence, de gazole utilisés sont brûlés, partis en fumée et non réutilisables.